Jour 6: Vendredi 29 Août Col de l' Auleda - La Jonquera
Publié le 7 Décembre 2014
Aujourd'hui, dernier jour avec Christine (rentrée scolaire oblige...)
La nuit a vu quelques gouttes de pluie et un vent léger continuel sur le col.
L'étape étant très courte, on démarre vers 9h30 ( doublé par un pédestre: peut être fait-il le GR 11 lui aussi ?).
Alors que l'on a cherché longtemps l'emplacement (exigu ) pour la tente hier soir, à quelques encâblures plus loin, un vaste espace herbeux sur un léger replat nous tendait les bras, dommage! C'est vrai qu'en analysant la carte au plus près, on aurait pu le deviner.
La descente sur La Jonquera s'annonce entre roches hérissées et estives à vaches. Bien vite, les traces du gigantesque incendie de 2013 se montrent.(Je me souviens à l'époque avoir longé les terres calcinées sur des kms après la frontière)
La descente se fait plus marquée dans une très longue canole granitique profonde sculptée par le ravinement. Le GR 11 chemine parmi les squelettes d'arbres calcinés,les jeunes repousses de bruyère et les chênes-lièges qui ont résisté (L’écorce épaisse, peu combustible et isolante du chêne-liège ne brûle que superficiellement et protège les tissus conducteurs de la sève en même temps que l'assise génératrice du liège. Après un feu, des bourgeons "dormants" sous l’écorce se réveillent et donnent naissance à de nouvelles pousses. Ce qui permet au chêne-liège, environ vingt mois après le passage du feu, de reformer une couronne végétale........source Wikipedia)
Nous rencontrons un 2° Ibère qui arrive d'Irun et qui en termine....Il est tout content d'en être arrivé là, à en juger son: ..." Mira ! estoy aqui !...."triomphal.
Passage par l'Ermita de Santa Lucia aménagée à l'espagnole avec aire pic-nic et barbecues collectifs multiples: l'espagnol aime festoyer !
Bientôt, après le final sur piste large, le vacarme des moteurs se fait entendre, à peine couvert par les aboiements des chiens à notre entrée dans la Jonquera.
Surprenante cette entrée par l'Est, dans des quartiers résidentiels tranquilles bien éloignés du tumulte de l'axe majeur de la ville.
Le camping annoncé sur la carte n'existe pas ( en fait,je viens juste de m'apercevoir avec la loupe que c'était l'église et non le camping!! )
On nous indique la Pension Marfil qui fera l'affaire à 30 € la chambre pour moi et 5 autres roros pour la douche de Christine.
Quelques emplettes pour "refaire le niveau" du sac dans les usines à touristes en quête de clopes et de picole détaxées.
Sur l'avenue principale, c'est pare-choc contre pare-choc!
On rentre à l'hôtel pour attendre Pascale,la soeur de Christine et Gérald et on en profite pour procéder à la seconde cure d'amaigrissement du sac:
sangles supplémentaires,ricard(snif!), timbale,dragonne gps,étui de toilette,stylo (en double), couteau suisse (remplacé par Laguiole), 4 pinces à linge, 2 bougies (m'en reste 2), gros dentifrice (remplacé par petit),housse matelas (en vrac désormais ),mousqueton chargeur, lunettes de soleil (inutile d'est en ouest), sangle caoutchouc, ceinture porte-billets (rendue inutile vu l'état des billets imbibés de sueur),éosine, rondelles bâtons que l'on vient de récupérer,emballage du déodorant le tout pour un poids total de 880 g !!
Pascale et Gérald nous ayant rejoints, nous mettons le cap sur "Buffet Libre" et ses 175 plats, véritable institution à La Jonquera. Pour 16 €, c'est à volonté pour tout !!
Miam!Miam! les fruits de mer !!!
Après cet épisode gargantuesque, quelques pas dehors histoire de faire descendre puis Christine repart en voiture vers la "civilisation".
Moment d'émotion: c'est maintenant que je vais devoir assurer seul la suite de cette belle aventure commencée à deux !
Je rentre à la Pension, bien triste et songeur.... 22h45, il est temps de fermer les yeux....
Aujourd'hui, 6 km.Total km parcourus: 76 km il m'en reste 729